J’ai toujours aimé avoir mes consultant(e)s en face. J’aime la relation d’aide. En direct. Dans le son, dans le silence parfois, dans les regards, les émotions, dans les pleurs et les rires. Je crois qu’elle est mon chemin d’évolution, qu’en étant au service de l’autre, je me mets au service de mon moi le plus élevé. Nous sommes UN. Je le ressens profondément.
Jusqu’à présent, pas de virtuel. Du face à face, du palpable, des odeurs, des mouvements, des vibrations. Mais à situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Je tiens trop à mon métier, je tiens trop à ce lien, authentique et précieux qu’ensemble nous avons tissé, pour rester figée.
J’ai fait le choix d’évoluer et de proposer des séances de naturopathie en visioconférence.
Le contexte
Depuis l’annonce du confinement du 17 mars dernier, les portes du cabinet se sont refermées. J’ai arrosé mes plantes, récupéré mes dossiers, fait un bon coup de ménage et puis j’ai tourné la clé. Avec regret.
Force est de constater : le manque est là. Force est de ressentir : je me languis de consulter. J’ai hâte de retrouver celles et ceux qui m’ont jusqu’à maintenant fait confiance. Une envie de retrouvailles. Une joie qui monte en moi à l’idée d’ouvrir de nouveau la porte.
Travailler la patience. Et l’adaptation.
Maintenant, nous avons une date. UN moment qui résonne, qui revient, comme le refrain d’une chanson. Le 11 mai. Ce jour-là, quelles seront vos priorités ? Je l’entendrais si ce n’était pas ma porte que vous poussiez en premier. Retrouver ses proches, serrer une mère, une fille dans nos bras.
Je l’entendrais, mais intérieurement, je prierais pour que :
prendre soin de vous, de votre être tout entier,
revenir à vous, à l’essentiel,
être accompagné(e) pour mieux manger,
apprendre à faire confiance à la nature pour vous soigner
… s’ajoutent à vos priorités.
Quelles que soient les victoires passées ou les guerres à venir, l’important n’est-il pas contenu dans le rapport que nous entretenons avec la nature, avec le naturel en nous et autour de nous ?
Concrètement
Facile, pratique et malgré tout reliant, le rendez-vous en visio via le site internet Doctolib.fr a su me conquérir. Face à ce contexte particulier, la plateforme a rendu accessible la consultation en visio à tous ses utilisateurs. En quelques clics, vous pouvez créer votre compte, sélectionner le créneau horaire qui vous convient, indiquer vos coordonnées pour ensuite recevoir le résumé et vous n’avez plus qu’à confortablement vous installer. Connectez-vous à votre compte au moment T, entrez dans la « salle d’attente » et retrouvez-moi pour un moment hors du temps. Seul prérequis : une bonne connexion internet.
« Ce à quoi l’on résiste persiste, ce que l’on embrasse s’efface » Carl Gustav Jung.
Opposer une résistance épuise, abandonner la lutte recharge. Généralement, je me tiens loin du virtuel, de l’artificiel. Non par principe, mais par ressenti. Ils déshumanisent et en ce sens, m’effraient.
Sénèque, le célèbre philosophe stoïcien, voyait dans le mot crise (du grec krisis, action ou faculté de distinguer) un « assaut de la nature ». Toute crise est une opportunité, un renversement, une proposition de changement. Alors je change, et avec moi, mes idées, mes fondamentaux, mes habitudes. Je respire et je reconsidère les choses, la consultation en visio. Je me surprends même à l’apprécier et à espérer qu’elle perdurera une fois le confinement levé.
Bénéfices
J’y trouve en réalité bien plus qu’un compromis. Je vois ses avantages. Moins de déplacement, plus de confort. Plus de complicité, d’intimité. Comme une invitation, un thé à la maison. Je vous rencontre ou vous découvre, chez vous, dans votre bureau, dans votre chambre, dans votre cuisine et j’entends les bruits de la vie, le rythme de la maisonnée. Je prends cela comme un cadeau, une offrande, pour aller plus en profondeur, plus au cœur de votre quotidien et de votre être. Ce que je vois m’aide à comprendre. Je reçois et j’intègre. Je perçois mieux la personne que vous êtes.
Merci de me faire confiance.
À bientôt …
J’ai toujours aimé vivre les choses concrètement. J’aime sentir, observer et goûter. Je ressens depuis ce confinement l’exacerbation des sens. Peut-être parce que je prends le temps. Le chèvrefeuille de mon jardin semble venir du paradis, les orages jetés par une divinité, l’océan est devenu un lieu sacré. Et dans ma lancée, je me reconnecte au toucher, à ce sens merveilleux. Les mains : cet outil directement relié au cœur.
Quand les portes seront ouvertes, je fais le vœu de reprendre mes huiles et mon bâton, et de revenir à ce qui m’aura terriblement manqué : le soin par le toucher. De vos pieds, tendrement, je m’occuperai. La réflexologie plantaire, telle qu’elle m’a été enseignée à Bangkok, reviendra au cabinet.