Le 15 mars dernier, deux jours avant l’annonce présidentielle du confinement national, j’étais chez des amis avec qui j’aime jouer parfois au Tarot. Celui d’Osho. Les cartes sont sublimes et le jeu repose sur un concept : notre main guidée par notre inconscient va se diriger vers la carte qui mettra en lumière un chemin d’évolution personnelle. Ce soir-là, sans comprendre exactement pourquoi, j’ai tiré la carte du changement. Dix jours plus tard, les choses s’éclaircissent enfin en moi.
Soyez le changement que vous voulez dans le monde
Comment imaginer que cette épidémie ne change pas les choses ? Certaines de nos croyances, de nos comportements, certains aspects des systèmes économique et politique devront inévitablement être remis en question. Je ne suis que naturopathe. Je vous donnerai donc mon avis de thérapeute. Nous avons là l’occasion, selon l’adage bien connu de Gandhi, de « se changer soi pour changer le monde ».
Bien sûr, ce confinement démesurément médiatisé, anxiogène et alimenté par la peur, peut être ressenti comme une restriction intolérable de nos libertés. Bien sûr, les chiffres sont là : 1995 personnes sont décédées du Coronavirus aujourd’hui alors qu’en hiver 2018-2019, la grippe saisonnière en a tué 8100. Pourtant, la terreur demeure.
Bien sûr, il y a de nombreuses raisons d’être en colère ou de ne pas comprendre, de fustiger, de critiquer, de râler ou de mépriser. Il y a en revanche une merveilleuse manière de se positionner et d’agir, directement accessible : mangeons mieux, mangeons sain, bougeons-nous, méditons, portons haut les énergies de joie et d’amour, de bienveillance et de compassion, renforçons notre immunité, prenons soin de notre microbiote en nous souvenant que la santé commence dans l’intestin, mettons nos mains dans la terre pour transformer notre jardin, notre terrain, notre terre de dehors et notre terre de dedans.
Face à la peur, l’action
Je vous en prie, asseyez-vous, fermez les yeux, et respirez. Amenez votre respiration dans votre ventre, allongez le souffle. Je ressens la peur, mais je ne suis pas la peur. Et si je le veux, je peux agir pour ma santé. Véritablement. La clé : renforcer mon immunité naturelle. Le virus est sans doute appelé à muter et à revenir. Comme l’épidémie saisonnière de la grippe, l’épidémie de covid-19 pourrait entrer dans la norme. Nous pourrions tous et toutes être en contact avec ce virus un jour ou l’autre. Nous le serons, semble-t-il. Pourquoi ne pas alors nous tourner vers nous-mêmes au lieu d’attendre comme une armée de bons soldats l’arrivée du Saint Graal vaccin ? Et que faire alors si nous prenions cette décision ? Qu’est-ce qui dans mes habitudes, dans mon hygiène de vie ne convient pas à ma santé, à mon bien-être, à mon immunité ? Comment puis-je récupérer un peu d’autonomie pour aller mieux ?
Idées pratiques
Mes conseils sont des conseils de bon sens, que vous entendrez fréquemment si vous vous intéressez à la médecine naturelle. Ils vous invitent à ne pas donner à qui que ce soit ou à quoi que ce soit d’extérieur la responsabilité de votre santé. Ils sont simples et je vous les livre :
Enrichissez vos assiettes de micronutriments. Oubliez les aliments morts et mettez de la vie dans vos préparations. Le zinc, le magnésium, le sélénium sont des oligo-éléments fondamentaux pour notre santé. Les antioxydants, les polyphénols sont porteurs de vie et de vitalité. Ils se trouvent dans les noix, les noisettes, les petits poissons comme la sardine et le maquereau, les baies, les fruits rouges, les légumes verts et les céréales non raffinées. Si vous êtes à court d’idées, pensez au jus de légumes frais. Mon préféré : patate douce, clémentine, curcuma. Les choses simples sont souvent les meilleures : couper une carotte ou un chou-fleur et plongez-les dans un pesto de roquette ou d’ail des ours ou encore un houmous de pois chiches, riches en protéines végétales. Ode au cru, ode au simple, ode au vivant.
Prenez soin de votre sommeil comme vous prendriez soin d’un enfant. Vos cellules se régénèrent la nuit. Le mode parasympathique de votre système nerveux s’enclenche et il y a ralentissement général des fonctions de l’organisme. Le ralentissement. Telle est l’invitation subtile qui nous est faite. Si nous ralentissons, notre organisme le fait aussi et nous nous régénérons. La relaxation induite par la mise en route du système parasympathique est fondamentale pour le maintien d’une santé en équilibre.
Apprenez à accueillir vos émotions, à les écouter, à les laisser vivre en vous. Apprenez aussi à les laisser partir. Le stress et l’inquiétude sont légitimes. Où se trouvent-ils dans votre corps ? Dans votre ventre ? Dans votre gorge ? Dans votre plexus solaire ? Ressentez-les, laissez-les exister et puis laissez-les filer. Méditer nous apprend à ne pas nous accrocher, ni à une pensée, ni à une sensation, ni à une émotion. Entretenons la posture de l’observateur. Ressentons les choses, mais ne nous laissons pas impacter. Soyons dans notre axe, redressons la colonne et laissons circuler le souffle de confiance au cœur de ce canal de vie.
Bien sûr, nous sommes confinés et nous ne pouvons sortir de chez nous qu’à condition d’avoir rempli un papier sur lequel sont indiqués date, heure et motif de l’échappée. Rage. Étouffement. Colère. Bien sûr, il nous faut les respecter. Dès que les portes se ré-ouvriront, dirigez-vous vers les bois, les mers, les rivières, vers les forêts et les champs. Notre manière d’être en relation avec le monde, avec le vivant, avec la nature, est fondamentale pour notre santé. En attendant, travaillez vos méninges, fermez les yeux et rappelez-vous, visualisez votre arbre préféré, une cascade, un sommet enneigé. Amenez des détails, des odeurs et des sons. Votre cerveau ne différencie pas vos visualisations de votre réalité. Imaginer, c’est déjà faire.
La connaissance : un outil de santé
Et pour finir, dites-moi : si nous sommes « en guerre », qui est le combattant et qui est l’ennemi ? L’État contre le virus ? Laissez-moi rire. Le guerrier est de lumière et réside en chacun de nous. Et sa cible n’est pas un virus. Le combat a lieu sur une plaine qui est celle de la connaissance et du droit de chacun à récupérer son potentiel de santé, son potentiel de vie. C’est à nous que revient le devoir de nous informer. Correctement. C’est à nous que revient le devoir de prendre les décisions qui nous semblent être en accord avec le principe de vie. Mettons en place les mesures d’hygiène, les vraies, qui feront de nous des êtres vivants et débordants d’énergie. Ode à la vie aussi.